La vie du chantier

Un peu de technique





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Une maison éco-bio à Marseille !

           Un peu de technique : les fluides

 

L'électricité Les toilettes sèches L'épuration phyto sanitaire  

L'électricité : protection contre les rayonnements électromagnétiques

 

Le bois laisse passer facilement les champs électromagnétiques. S'en protéger est une des causes de surcoût (environ 30%) des maisons en bois, car il faut utiliser des câbles blindés (en rouge sur la photo)

Nous avons aussi choisi de mettre des bio-rupteurs (ou interrupteurs de champ électrique) dans la partie nuit (chambres et salles de bain): la nuit, lorsque aucun appareil électrique n'est en service, l'électricité est coupée au compteur, et la diode des bio-rupteurs est allumée..

 

 

Cela oblige à ne laisser dans ces pièces aucun appareil en veille, aucun téléphone portable en charge.

 

Pour les mêmes raisons (éviter chaque fois que possible les ondes perturbatrices) on a désactivé l'option wifi de la live box

 

 

 

 

 

 

 

Les toilettes sèches

 

A première vue, le principe ressemble à celles de nos grands parents, dans la cabane au fond du jardin.

A deuxième vue ça n'a rien à voir, ça ne sent pas mauvais, et c'est un petit coin pas désagréable.

Bien sûr il y a une contrainte qui est de vider le seau 1 à 2 fois par semaine, et de remplir la réserve de sciure et de broyat de végétaux. Opération qui prend un peu plus de 5 minutes et qui donne en échange la grande satisfaction de ne pas ajouter à la pollution des nappes phréatiques et des rivières.

 

 

 

 

 

 

 

 

      L'épuration phyto sanitaire

 

Les eaux "grises" (c'est-à-dire toutes les eaux usées sauf les eaux "vannes" qui viennent des WC) peuvent être épurées par les plantes aquatiques : ces plantes ont la particularité de vivre en symbiose avec des bactéries qui transforment les impuretés en éléments simples assimilables par les racines. L'épuration se fait aussi avec l'oxygénation des pantes par les racines par la photosynthèse.

 

Les photos et informations qui suivent sont destinées à donner une idée du fonctionnement du système. Pour le mettre en place, il faut d'abord se procurer les 2 brochures faites par Anne Rivière et l'association Eau vivante, puis, à mon avis, faire un stage d'un week-end : l'association est à Nantes, mais les stages ont lieu dans toute la France.

 

Aspects pratiques

Dimensions : 1 m2 à 1,5 m2 par personne de surface de bassin (non compris la mare terminale) si on mélange bassins verticaux et horizontaux; 2 m2 par personne s'il y a uniquement des bassins horizontaux

Les bassins doivent avoir environ 95 cm diamètre intérieur et 50 cm de hauteur.

 

Les bassins peuvent être en béton  (buses scellées sur un socle en béton) ou en polyéthylène : genre abreuvoir à vaches. C'est ce que nous avons choisi pour les manipuler plus facilement. On a eu du mal à en trouver et les bacs qu'on a mis sont un peu trop profond : ils ont 73 cm de haut. On verra à l'usage, s'ils font quand même l'affaire.

 

L'arrivée d'eau doit être la plus haute possible, surtout si on a peu de pente. Penser à un système pour déboucher les canalisation en amont du filtre à paille en cas de besoin.

 

 

Le sytème

L'ensemble est composé de :

- 1 regard avec filtre à paille et auto-syphon

- 2 bassins verticaux

- 3 bassins horizontaux

- 1 mare terminale

 

1° ) le regard:

C'est un coffre en ciment pour compteur d'eau étanchéifié  et hydrofugé.

Il contient en principe :

  • 1 filtre à paille dans une passoire plastique pour recueillir les déchets de cuisine, cheveux etc. On vide la paille sur le compost tous les 10 à 15 jours

  • 1 auto-siphon : il vaut mieux qu'il y ait une grande quantité d'eau qui se déverse sur le premier bac. Avec l'auto-siphon, l'eau ne s'écoule pas si on vide un verre d'eau dans l'évier, mais seulement quand  le coffre est plein (une trentaine de litres).

Notre système ne marche pas bien, on l'a déconnecté pour le moment, ne gardant que le filtre à paille.

2°) 2 bassins verticaux :

Dans les bassins "verticaux", l'eau qui arrive sur le dessus traverse toute la hauteur et s'écoule par le bas. Ces 2 bacs sont ceux qui travaillent le plus, on les fait donc fonctionner en alternance : toutes les semaines on ferme la vanne d'arrivée de l'un et on ouvre celle de l'autre. Ils sont remplis de la manière suivante :

- Sur toute la hauteur, du côté de l'évacuation, un regard

- Au fond : 10 cm de gros galets de rivière   

- 10 cm de gravier "oeufs de caille"
- Des drains de fond horizontaux (tubes de 100, percés) et verticaux (non percés)

- Des tubes verticaux , tenus par les graviers et la pouzzolane pour l'oxygénation du fond (tubes de 50, percés)

- Le reste : de la pouzzolane (granulométrie 7/15)

- Sur le dessus : des tubes de 40 en araignée pour que l'eau soit distribuée sur toute la surface du bac. 

3°) 3 bassins horizontaux :

Dans les bassins horizontaux, l'eau qui arrive par le haut s'évacue aussi par le haut, du côté opposé.

Pour que l'eau fasse un circuit en pénétrant d'abord jusqu'au fond du bac avant de remonter pour s'évacuer, il faut à l'arrivée et à l'évacuation un espace rempli de graviers.

 

 

 



 Le bac est rempli de pouzzolane, sauf dans 2 espaces remplis de graviers oeufs de caille, à l'arrivée de l'eau et à l'évacuation.

 

 

 



Au fur et à mesure du remplissage, on enlève les cartons qui ont servi à séparer graviers et pouzzolane

Les bassins sont remplis jusqu'à 5 ou 10 cm du bord. Graviers et pouzzolane dépassent légèrement le niveau d'évacuation de l'eau pour qu'il n'y ait pas de larves de moustiques. Celles-là on va les trouver et les combattre dans la mare...

4°) La mare terminale

Elle contribue à l'oxygénation de l'eau, et il vaut mieux qu'elle ait plusieurs paliers pour pouvoir recevoir des plantes qui poussent à des hauteurs d'eau différentes.

On a mis une pompe immergée qui nous permet d'utiliser l'eau pour l'arrosage du jardin, mais il faut prévoir un point d'écoulement en cas de débordement : en hiver on utilise autant d'eau dans la maison (machines, douches...) mais on n'en a pas besoin pour l'arrosage. On prévoit un drain pour que l'eau aille au pied du figuier et des (futurs) bambous.

 

On peut y mettre des poissons, mais les poissons rouges très voraces ne sont pas recommandés.

Pour se protéger des femelles moustiques et leur besoin vital de faire des repas sanguins, on a mis des gambusies, ces petits poissons cousins des guppies qu'on trouve en Camargue. Mai